Louis de BOULLOGNE, dit Boullogne le Jeune... - Lot 50 - Briscadieu

Lot 50
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Estimation :
20000 - 30000 EUR
Louis de BOULLOGNE, dit Boullogne le Jeune... - Lot 50 - Briscadieu
Louis de BOULLOGNE, dit Boullogne le Jeune (Paris, 1654-1733) et son atelier Apollon et Daphné Toile. Circa 1685. 115 x 148 cm. Dans un cadre en bois doré. OEuvres en rapport : - Apollon et Daphné, dessin préparatoire à notre composition. Musée de Grenoble. Quelques variantes : L'Amour dans les airs passera de droite à gauche sur notre tableau. La nymphe dans les bois à droite deviendra un Dieu Fleuve. La nymphe et le putto sur la gauche seront supprimés et remplacés par deux putti au centre. - Apollon et Daphné, dessin de format circulaire. Louvre, Département des Arts graphiques (inv. 24 901). Sans doute une première pensée plus sommaire pour le groupe central (composition inversée). - Deux autres dessins signalés, proches du précédent (Galerie Patrick Perrin, 1990, et collection particulière). - Apollon et Daphné, huile sur toile, 119 x 147 cm. Etude Coutau-Bégarie, 28 novembre 2018, n°150. Quelques variantes : une nymphe ici rajoutée à gauche ; Apollon et la nymphe de dos au centre sont habillés, mais dénudés sur notre tableau. - Apollon et Daphné, huile sur toile attribuée faussement à Bon Boullogne, 58 x 69 cm. Etude de Baecque, Lyon, 19 juin 2010, n°8. Copie d'atelier de notre tableau. Cette oeuvre a été donnée à Louis de Boullogne - avec la participation d’un membre de l’atelier, peut-être Bon Boullogne - et datée autour de 1685 par M. François Marandet, spécialiste de la dynastie Boullogne. L'étude de M. Marandet est disponible sur demande. Louis de Boullogne est l'un des peintres importants de la deuxième partie du règne de Louis XIV et de la Régence. Son ascension sociale aura été spectaculaire. Il naît dans une famille de peintres. Son père était l'un des fondateurs de l'Académie royale en 1648. Son frère aîné, Bon Boullogne, et ses deux soeurs tiennent les pinceaux. Dès 1773, Louis reçoit le grand prix de l'Académie et part l'année suivante pour Rome, où l'avait précédé son frère. Rentré en 1679 à Paris, il obtient des commandes pour Versailles, puis est agréé à l'Académie. Les succès s'enchaînent. Louis de Boullogne travaille pour le roi au Trianon, pour les Condé à Chantilly ou pour le comte de Toulouse au château de Rambouillet. Il peint des Mays pour Notre-Dame, participe au décor de la chapelle de Versailles ou de l'église des Invalides. Il expose de nombreux tableaux au Salon de l'Académie dont il devient recteur, puis directeur en 1722. Fait chevalier de l'ordre de Saint-Michel, il est anobli en 1724, puis nommé Premier Peintre du Roi. A sa mort, il laisse « des biens considérables » et son fils aîné deviendra Contrôleur général des Finances. François Marandet date notre tableau autour de 1685, quelques années après le retour de Louis de Boullogne à Paris, où il vécut et travailla étroitement avec son frère pendant quelques années. L'existence de plusieurs dessins préparatoires, ainsi que l'apparition en 2018 d'une version présentant de notables variantes, montre que notre composition a été abondamment travaillée et qu'elle s'inscrivait dans une ample demande de sujets mythologiques adressée à l'atelier florissant des Boullogne. Si de « remarquables passages » (Marandet) attestent de la main de Louis, des différences de style montrent qu’il s’est fait aider par un membre de l’atelier. « Une « discrète collaboration » de Bon Boullogne « n’étant pas dénuée de sens » (idem). Si nous pensons aujourd'hui au célèbre groupe sculpté du Bernin, c'est de toute évidence une peinture de Carlo Maratta entrée dans la collection du Roi, Apollon à la poursuite de Daphné (envoyée au Musée de Bruxelles en 1802), qui a inspiré la composition de Louis de Boullogne. Le thème, tiré des Métamorphoses d'Ovide, était particulièrement apprécié. Le perfide Cupidon avait décoché à Apollon une flèche d'or, inspirant l'amour, et à la nymphe Daphné une flèche de plomb, de nature à le repousser. Le dieu poursuivit donc Daphné dans une folle course et cette dernière, épuisée, implora le secours de son père, le dieu-fleuve Pénée (visible au premier plan de notre tableau), qui la métamorphosa en laurier. Ainsi transformée en arbre, elle incarna désormais le triomphe de la Chasteté sur l'Amour !
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