Marie Paul Gaston LATOUCHE dit Gaston LA... - Lot 121 - Briscadieu

Lot 121
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Estimation :
2000 - 2500 EUR
Marie Paul Gaston LATOUCHE dit Gaston LA... - Lot 121 - Briscadieu
Marie Paul Gaston LATOUCHE dit Gaston LA TOUCHE (Saint-Cloud, 1854-Paris, 1913) Le Tonnelier et son chat, 1892 Huile sur toile signée en bas à gauche et datée 1892. 97 x 79,5 cm. (Rentoilée). Peintre célèbre en son temps, ami proche de Manet, admiré par Edmond Rostand, Gaston La Touche a été remis à l'honneur en 2015 par une rétrospective organisée en 2015 au musée de La Celle-Saint-Cloud. Enfant de la bonne bourgeoisie normande, La Touche prend dans sa jeunesse des cours particuliers de dessin auprès d'un peintre local. Après plusieurs essais infructueux, il est reçu au Salon en 1875. Etabli à Paris, il est un familier du café de La Nouvelle Athènes et y rencontre les artistes ou les critiques qui incarnent la modernité. Il fréquente l'atelier de Manet, lui demande souvent des conseils et devient son ami jusqu'à sa mort. Il se lie étroitement avec Marcellin Desboutins, figure centrale de la bohème, et avec Emile Zola, dont il illustre L'Assommoir. L'ascendant de Zola donne d'abord à son oeuvre un tour social. La Touche peint une Grève à Anzin et pratique un art réaliste. Mais au tournant des années 1890, son ami Félix Bracquemond le persuade de laisser chanter sa palette en regardant Watteau et Fragonard. L'artiste change de style, se convertit au colorisme et détruit une grande partie de sa production antérieure. Vient le temps des succès. La Touche reçoit des commandes officielles, décore la mairie de Saint-Cloud, le ministère de l'Intérieur et même le palais de l'Elysée. Médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1889, il reçoit une médaille d'or à celle de 1900 - année où il participe à la décoration du Train bleu, le somptueux restaurant de la gare de Lyon. Il expose également outre-Atlantique, au Carnegie Institute de Pittsburgh, et ses oeuvres entrent dans de nombreuses collections américaines. L'entregent de son épouse lui permet de mener une riche vie mondaine. Leurs « dimanches de Saint-Cloud » attirent entre autres Félix et Marie Bracquemond, Marcellin Desboutins, Charles Gounod, Paul Helleu, Jean-Louis Forain, Raymond Poincaré, Albert Besnard, Jacques-Emile Blanche et Edmond Rostand, qui commandera plusieurs peintures pour sa villa d'Arnaga. La Touche est au sommet de sa gloire lorsqu'il meurt prématurément d'une péritonite en 1913. Les peintures représentant des tonneliers sont d'une grande rareté. La nôtre, datée de 1892, remonte à la veine réaliste de Gaston La Touche, avant qu'il ne s'illustre par ses fêtes galantes (la même année il exposait des peintures montrant des maçons au travail). Mais déjà s'affirme son goût pour des éclairages insolites, des coloris ambrés et chaleureux.
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