Parchemin XIVe siècle - Lot 793

Lot 793
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Estimation :
20000 - 30000 EUR
Parchemin XIVe siècle - Lot 793
Parchemin XIVe siècle PHILIPPE LE BEL - Guillaume de NOGARET - PARCHEMIN Manuscrit sur parchemin dans lequel Philippe Le Bel donne ses ordres pour payer les gages (ou traitements) de son fidèle serviteur, Guillaume de Nogaret, l'auteur du soufflet donné au Pape Boniface VIII (8 juillet 1304). Ce chevalier originaire du Languedoc et retourné dans sa province pourra retirer ses fonds (800 livres) localement sur des recettes établies dans des villes royales (à Marsillargues près de Nîmes pour 300 livres par an - A Calvisson pour 500 livres par an). C'est une commodité qui évite à G. de Nogaret de monter à Paris chaque année pour toucher les fonds sur le trésor royal (gardé par les Templiers à ce moment là) ou risquer de faire cheminer cet argent sur les routes de France au péril des brigands. Toutefois, les revenus de ces deux villes restent inférieurs aux 800 livres dues. Il faut trouver 263 livres 8 sous 9 deniers que le sénéchal de Beaucaire est chargé de rassembler en complément pour parfaire les 800 livres. [Philippe par la grâce de Dieu, roi de France, faisons savoir à tous présents et avenir que nous avons vu et soigneusement contrôlé nos lettres ci-dessous écrites dont la teneur suit en ces termes au sénéchal de Beaucaire ou à son lieutenant salut. Comme Nous à notre cher et féal Guillaume de Nogaret chevalier, pour 300 livres tournois de rente annuelle et perpétuelle que par notre donation nous vous mandons que vous ayez à vous informer diligemment et nous récrire rapidement combien, suivant l'estimation commune, et selon ce qui dans votre sénéchaussées pour de tels biens est de coutume de faire en rente annuelle et perpétuelle] Suit une autre lettre (Arras, en date de 1304) par laquelle Philippe Le Bel concède aussi la terre de de Calvisson : [ Comme nous avons concédé à notre cher et fidèle Guillaume de Nogaret chevalier, pour lui et ses héritiers et successeurs recevant, pour 500 livres tournois de rente annuelle et perpétuelle que nous lui devons assigner, notre château de Calvisson avec la terre d'annage et la viguerie dudit château, territoire et district ainsi que les fiefs, hommes, édifices, cens, bois, terres, possessions Item nos autres lettres dont la teneur suit par donation à notre cher Guillaume de Nogaret, chevalier, à ses héritiers et successeurs, nous avons affecté audit chevalier en héritage perpétuel la ville de Marcillargues avec son territoire et district et en outre nos possessions dans la ville de St-Julien, son territoire et district, et toutes nos possessions sises dans le tènement appelé des ports en simple fief (excepté la suzeraineté des autres feudataires et les droits des parçonniers présents sur le dit territoire) (Lyon, 3 janvier 1305) par le dit chevalier et a nous rendre et à nos successeurs par lui et ses successeurs, pour les tenir en fief et les posséder à perpétuité par lui et ses successeurs avec les augmentations et améliorations nous voulons que audit chevalier et à ses successeurs - quand les choses dépasseraient en valeur l'estimation à laquelle elles lui ont été assignées - qu'il puisse en être fait réclamation ou retour, sauf en toutes choses notre droit et droit d'autrui. (février 1309).]. Parchemin ancien, format 66x54 cm, pliures en anciennes traces de fermeture. Acte au style répétitif et embrouillé. Nous tenons à disposition (sur demande) une copie intégrale du document. Marsillargues resta le fief de la famille de Guillaume de Nogaret. Guillaume ou Guilhem de Nogaret (vers 1260 -1313) est un juriste français, originaire du Languedoc, qui devint conseiller du roi de France Philippe IV le Bel, son garde du Sceau. Il fut, à partir de 130, le véritable maître d'oeuvre de la politique royale avec Enguerrand de Marigny. L'attentat d'Anagni contre le pape Boniface VIII, le procès des Templiers et bien d'autres affaires ont fait de Nogaret une figure noire de l'historiographie. S'il fut assurément « un politique retors et sans scrupule », « rusé, calculateur, effronté, manipulateur, assez cynique pour recourir abondamment au mensonge et à l'injustice ». En revanche, Nogaret peut être vu comme « le pionnier de la théocratie royale », car il en fut « le théologien, le prophète et l'imprécateur en même temps que l'agent zélé, associant toujours la hardiesse de l'action politique et la ferveur mystique des motivations religieuses ». Le 12 mars 1303, lors d'une assemblée solennelle tenue au Louvre en présence de Philippe le Bel, Guillaume de Nogaret prononça un discours au cours duquel il lança des accusations d'hérésie contre Boniface VIII qui avait menacé le roi de déposition, et réclama la convocation d'un concile général pour examiner son cas. Boniface VIII s'apprêtait, en réponse, à promulguer une sentence d'excommunication contre le roi lorsque, avec leur petite armée, Nogaret et Colonna entrèrent par surprise dans la ville. Le palais pontifical fut pris d'assaut et le pape fait prisonnier. L'objectif de Noga
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