Jan FRIS (AMSTERDAM VERS 1627-VERS 1672) - Lot 30

Lot 30
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Jan FRIS (AMSTERDAM VERS 1627-VERS 1672) - Lot 30
Jan FRIS (AMSTERDAM VERS 1627-VERS 1672) Vanité Toile. 111,5 x 87 cm. Signé à droite J. Fris 1666. Provenances : Vente Sotheby's, Londres, 30 novembre 1983, n° 97. Vente Briscadieu Bordeaux du 23 nov. 2019, n° 17, présenté dans le cadre de la succession du précédent propriétaire Bibliographie : Erica Gemar-Koeltzsch, Holländische Stillebenmaler im 17. Jahrundert, Luca Verlag Lingen, 1995, vol.2, p. 359,n°129/3 (reproduit) Adriaan van der Willigen, Fred G. Meijr, A dictionary of Dutch and Flemish Still-life Painters Working in Oils 1525-1725, Leyde, 2003, p.85 (simple mention). Le catalogue de la vente de 1983 indique que notre tableau provenait des comtes de Lothian (Earls of Lothian, Newbattle Abbey, and Monteviot House, Jedburgh) en Ecosse, probablement acquis par leur ancêtre Robert Kerr (1636-1703), premier marquis de Lothian. Celui-ci était un important collectionneur de natures mortes hollandaises contemporaines ; il avait acquis des tableaux de Roestraten et Collier directement auprès des artistes et se fit portraiturer par Simon Verelst (Scottish National Portrait Gallery à Edimbourg). Son grand-père, Robert Kerr, 1er comte d'Ancram, importait des Rembrandt en Angleterre pour son compte et pour Charles Ier dès 1629, et son père était un proche du duc de Buckingham, lui aussi grand collectionneur de peinture. Jan Fris s'est exclusivement consacré à la nature morte de vanité. Ses tableaux demeurent rares, à peine une quinzaine peuvent être répertoriés de nos jours, bien que plusieurs d'entre-eux figurent dans les inventaires hollandais de la fin du 17e siècle. Il débute dans les années 1650 par de petits panneaux, des tabagies et des "banquets monochromes" proches de Pieter Claesz et Jan van de Velde III. Dès le milieu de la décennie suivante, il compose des formats plus grands sur toile et un peu plus colorés, évolution analogue à celle d'un Edwaert Collier. Ici, au centre de la toile, autour du crâne et d'un humérus, il a placé des symboles de la fuite irréversible du temps et de la fragilité de la vie (un sablier, une bougie en train de se consumer, un verre fragile) et des symboles de la connaissance, de la richesse et du luxe (le globe terrestre, les livres, le tapis). L'élément le plus original est le casque aux plumes chamarrées au centre, vanité du paraître. Cet élément spectaculaire se retrouve dans trois autres tableaux de Jan Fris : Vanité au casque et à la statue d'Apollon (vente à l'hôtel Drouot en 2011), Vanité aux instruments de musique (1670, commerce d'art dans les années 2000).
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