Christian Albrecht Von Benzon (Copenhague, 1816 - Paris, 184 - Lot 86

Lot 86
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Estimation :
4000 - 5000 EUR
Christian Albrecht Von Benzon (Copenhague, 1816 - Paris, 184 - Lot 86
Christian Albrecht Von Benzon (Copenhague, 1816 - Paris, 1849) Intérieur d'atelier - Les enfants artistes Huile sur toile (rentoilée) 109 x 89,5 cm Signée Ch. Benzon 182 (Restaurations) Sans cadre Etonnante est la vie de cet artiste cosmopolite, fauché par la mort à trente-trois ans à l'aube d'une carrière prometteuse. Christian Albrecht von Bentzon est né dans une famille de la noblesse danoise. Son père, chambellan à la Cour, était un riche propriétaire foncier. Sa mère était chanteuse à l'Opéra royal du Danemark. Le jeune homme se forma à l'Académie des beaux-arts de Copenhague et commença par peindre des portraits, dont, à dix-neuf ans, celui d'Hans-Christian Andersen. Au début des années 1840, il emménagea à Düsseldorf et se maria avec Marie-Thérèse Rosalie Cazin. Leur salon devint vite l'un des brillants foyers culturels de la cité. Von Bentzon avait alors atteint sa maturité artistique, comme le montre l'un des tableaux qu'il envoya au Danemark : La Mort de saint Canute (1844), composition virtuose et tourmentée qui semble l'oeuvre d'un Paul Delaroche nordique. En 1845, l'artiste s'installa à Paris et exposa au Salon, sous le nom francisé de baron Christian de Benzon, une scène historique intitulée Le chef des Normands Hastings s'emparant par ruse d'une ville italienne. L'année suivante, il remporta une médaille d'or avec une autre scène du haut Moyen Age : Congrès tenu à Rouen en 945, envoyée à l'hôtel de ville de Rouen. Mais sans doute ce peintre aristocrate menait-il trop grand train. En 1849, il fut expédié en prison pour dettes et y mourut du choléra. Christian Benzon ne donnait pas que dans le bruit et la fureur des âges reculés. Il présenta en 1846 Les Derniers moments d'un libertin (pensait-il à lui ?). Notre intérieur d'atelier, peint avec une précision toute danoise, reprend la veine charmante des enfants peintres, naguère utilisée dans des allégories des arts. L'oeuvre vaut aussi par la description de cet antre d'artiste avec ses bustes antiques en plâtre, son écran de fenêtre tamisant la lumière, ses miroirs en paire, ses plantes vertes et sa corbeille débordant de dessins froissés.
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