HENRI PROZINSKI (1887-1968) (HENRI LOUIS BOLESTAS PROSZYNSKI - Lot 197

Lot 197
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HENRI PROZINSKI (1887-1968) (HENRI LOUIS BOLESTAS PROSZYNSKI - Lot 197
HENRI PROZINSKI (1887-1968) (HENRI LOUIS BOLESTAS PROSZYNSKI, DIT) SCULPTEUR & SUSSE FRÈRES FONDEUR-ÉDITEUR « Pékinois » épreuve portant le numéro 2, d'une édition à 4 épreuves, toutes réalisées en 1935 Sculpture. Épreuve en bronze à patine brun nuancé. Fonte à la cire perdue. Édition ancienne, 1935. Signée PROZINSKI et porte les cachets de fondeur SUSSE Fes Edts Paris (insculpté et circulaire), la mention Cire perdue et le cachet Bronze et un numéro 2 sur la base. Hauteur : 19 cm - Longueur : 46 cm - Largeur : 30 cm Henri Louis Bolestas PROSZYNSKI (1887-1968) Sculpteur français né à Pau en 1887, Henri Proszynski est resté célèbre pour les nombreux monuments qu'il édifia tout au long de sa vie d'artiste. Fils d'un ingénieur des Ponts et Chaussées, qui installa la plupart des lignes de chemin de fer en Ariège et acquit le château de Crampagna, il vint à Paris étudier la sculpture, mais son coeur et son inspiration restèrent occitans. « Alors que tant de jeunes sculpteurs ou de peintres sont éberlués par la grande ville et lui demandent tous leurs sujets, [c'est] nos paysans et nos paysannes que Proszynski s'efforçait à traduire » écrit son ami Roger Lafagette, ancien député de l'Ariège, dans un article publié dans le journal L'Avenir en septembre 19201. Rien d'étonnant alors qu'après la Grande Guerre, lui qui fut un poilu mobilisé sur la ligne de feu, il reçut plusieurs commandes officielles de monuments aux morts pour des villes ariégeoises comme à Foix, Pamiers, Lavelanet ou encore Le Fossa. Habitué des salons, il exposa en 1906 au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, et dès 1908, il présenta ses oeuvres au Salon des Artistes Français. Il obtint à maintes reprises prix et médailles et fut nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1934. Mais c'est en 1925, qu'il conçut l'un de ses chefs-d'oeuvre pour l'Exposition des Arts Décoratifs et Industriels Modernes à Paris, installée dans les jardins du Cours-la-Reine, une fontaine représentant une faunesse allongée faisant face à un bélier. Cette oeuvre monumentale démontre qu'Henri Proszynski n'est pas uniquement un sculpteur attaché à la représentation de la figure humaine mais également un sculpteur animalier, et cela depuis plusieurs années. Déjà en 1914, il présenta au Salon des Artistes Français un groupe en plâtre figurant des chiens jouant. Puis, au cours des années 1930, il exposa à plusieurs reprises des sujets animaliers à la Galerie Le Journal, comme des chats, chèvres, faucon, crapaud, etc. Le chat est un motif récurent dans son oeuvre - étudié selon de multiples attitudes ; mais aussi le chien, notamment avec le Pékinois présenté ici, dont on ne sait s'il répond à une commande ou à un choix de l'artiste. Adepte de la taille directe, Proszynski offrira à ces sculptures une simplification des formes, dans la veine de l'approche plastique Art Déco, tendant même parfois vers une certaine géométrisation. Mais cette géométrisation n'exclura en rien son attachement à retranscrire dans ses sculptures émotion et sentiment, comme c'est le cas dans Printemps (également intitulée Fontaine du Berger), un autre de ses chefs-d'oeuvre, qui figure véritablement l'amour - qu'il soit humain ou animal. Il en va de même pour notre Pékinois lequel, bien que stylisé, symbolise d'abord et avant tout ce compagnon fidèle de l'Homme. _____ 1 Roger Lafagette - Propos de Vacances, Un grand artiste in L'Avenir, le Journal de l'Ariège - 45e année, n° 3920 du jeudi-dimanche 2-5 septembre 1920.
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